L'étranger l'entrevue avec l'aumonier
Intro
Camus est un écrivain et journaliste du XXème siècle, né en Algérie. Ses romans La Peste et L'Etranger son ses œuvres les plus connues, mais il a également rédigé des pièces de théâtre et des essais, dans le style de l'absurde. Son œuvre littéraire lui vaut le Prix Nobel, qu'il reçoit en 1957.
Il a été journaliste, et a collaboré à de nombreux journaux, notamment à "Combat", journal résistant.
En tant que pied-noir, la guerre d'Algérie l'a beaucoup marqué. En 1952 a lieu la rupture avec JP Sartre. L'Etranger est un roman de l'absurde, paru en 1942, qui raconte l'histoire de Meursault, un homme dénué de sentiment, et son évolution au fil du temps. Dans cet extrait l'aumônier pénètre dans la cellule de Meursault, la conversation s'engage entre les deux hommes, les paroles de douceur et d'espoir mettent Meursault hors de lui ; la tentative de repentir Meursault échoue et ce dernier se précipite sur l'aumônier le saisit au collet et l'insulte, c'est alors que Meursault a une terrible révélation : tout homme naît pour mourir, d'une façon ou d'une autre nous sommes tous destinés à mourir.
I. La révolte de Meursault
Meursault a toujours fait preuve d'impassibilité, là, dès le premier paragraphe, la colère l'a envahit sans qu'il ne sache réellement pourquoi « alors, je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui a crevé en moi ». On remarque le champ lexical de la colère qui peint l'atmosphère dans la cellule, citons « je me suis mis à crier à plein le gosier », « je l'ai insulté », « pris par le collet », « je déversais sur lui tout le fond de mon cour avec des bondissement mêlés de joie et de colère », un peu plus loin nous avons « j'étouffais en criant tout ceci ». Pis encore, il y a ce manque de respect, cette violence sans pitié pour cet envoyé de dieu qui tente de discuter « il n'était sûr d'être en vie puisqu'il vivait comme un mort » (ligne 11), ici, nous sommes en présence de la pensée