L'évolution des modes de consommation dans les sociétés contemporaines
L'expression « identité nationale » peut vouloir aussi désigner les « points communs », réels ou supposés, entre des personnes qui se reconnaîssent d'une même nation, ces points communs formant un ensemble d'habitus. Toutefois, les familles, les communautés et certains partis sont aussi des lieux de transmission de « points communs », qui peuvent être différents de ceux donnés par l'État en place, et peuvent ainsi définir une identité nationale différente de celle promue par cet État.
Le sentiment d'identité est intime à chaque personne, et dépend de la manière dont s'effectue, chez cette personne, l'intériorisation des repères identitaires que représentent les « points communs » tels que la langue parlée, les échanges économiques, les pratiques sociales diverses, la symbolique locale, communautaire ou d'État, la culture, la musique, la cuisine, l'histoire telle qu'elle est contée à travers l'école, la radio, la télévision, et autres[2]. Dans les cultures traditionnelles qui laissent peu de place au développement personnel, mais en donnent beaucoup au sentiment communautaire, les « points communs » et l'identité nationale (ou parfois religieuse) forment une composante essentielle de la personnalité. De manière générale, l'identité d'une personne n'est pas figée, elle évolue et correspond à un « parcours de vie »[3].
Le sentiment d'identité nationale de la plupart des citoyens d'un même pays, d'une même nation, tend à se renforcer lorsque celle-ci est menacée, militairement (guerre) ou économiquement (crise). Si la menace extérieure se précise, comme en France en 1914, la « nation » est exaltée (et cette exaltation prend alors un sens de moins en moins basé sur des valeurs universelles, et de plus en