D' après trois oeuvres, nous tenterons de comprendre l'évolution picturale du XIIIe siècle au XVe siècle, en Italie et aux Pays-Bas. Suite à une brève analyse plastique et technique de chacune de ces oeuvres, nous étudierons une nouvelle manière de peindre grâce à l'apparition de nouveaux procédés techniques. Puis nous chercherons à comprendre l'évolution de la visée artistique.

LA MADONNE DE RUCELLAI, peinte par l'artiste italien Duccio, est une oeuvre réalisée en tempera sur un panneau de 290 x 450 cm.
Le sujet représenté est une Maestà . On a longtemps crû qu'il s'agissait de la Maestà de Cimabue, peinte 5 ans avant, dûe à une forte similitude dans la composition de ces deux oeuvres. Elles possèdent en effet le même regroupement des personnages, le même nombre d'anges et la même position de l'enfant sur les genoux de la Vierge, qui bénit de la main droite, .
Les anges, tenant le trône, sont placés agenouillés les uns au-dessus des autres sur chaque côté de celui-ci. Leur regard étant tourné vers la Vierge, on remarque qu'ils ne regardent pas le spectateur. Des médaillons sont peints sur le châssis. Dans le médaillon du sommet est représenté le Christ, à sa gauche il y a douze personnages, pour la plupart des prophète et des patriarches. Quand aux médaillons de la section inférieure, ils représentent des saints.

LA VIERGE DE TOUS LES SAINTS est une oeuvre du peintre italien Giotto di Bondone. Elle fût peinte en tempéra entre 1300 et 1303 sur un panneau de bois de 325 cm x 204 cm.
On remarque que cette oeuvre reste fidèle aux habitudes picturales des Maestà: fond doré, composition centrale de la Vierge portant l'enfant, assise sur un trône dans une position hiératique. Les anges et les apôtres entourent le groupe. mais ils ne sont plus placés les uns au-dessus des autres, ils sont au sol, les uns derrière les autres, dans un ordre perspesctif. Comme dans LA MADONNE RUCELLAI de Duccio, les anges ont leur regard tourné vers la Vierge et l'enfant et non