L'éxil
Du latin ex(s)ilium « bannissement, lieu d'exil », le terme évolué en vieux français vers le mot « exill » signifiant "« détresse, malheur, tourment » " et « bannissement ». L' "exilé" est défini par l’Académie Française comme la "personne qui vit en exil" (pour l'adjectif), celui "qui a été condamné, contraint à l'exil ou s'y est déterminé (pour le substantif).
L’exil est l'état (social, psychologique, politique...) d'une personne, l'exilé, qui, volontairement ou non, a quitté sa patrie, sous la contrainte d'un bannissement ou d'une déportation, l'impossibilité de survivre ou la menace d'une persécution, et de ce fait vit dans un pays étranger avec ce que cela implique de contraintes sociales spécifiques (langue, insertion, identité...) et de sentiment d'éloignement de la patrie (nostalgie, déracinement...).
Exil a la même signification que bannissement, mais il n'a pas le même emploi. Celui-ci est une condamnation faite en Justice; l'autre est une peine imposée par le Souverain.
Le terme désigne plus le fait de mener une vie loin de la mère patrie que le fait d'y avoir été contraint ou le type de contrainte qui y a conduit.
Evolution du terme :
La notion d'exilé est passée, durant les XIXe et XXe siècles, de la signification politique ou romantique, présente dans l'histoire et la littérature, des personnalités célèbres en exil à une signification plus anodine, portée par l'anthropologie décrivant un exil ordinaire et sans qualité des millions d'anonyme contraints à la vie en exil.
(Articles détaillés : Loi d'exil et Gouvernement en exil.)
Mais pour des raisons historiques, la notion d'exil évoque encore le sort de personnalités célèbres, intellectuels, artistes, dirigeants politiques subissant le bannissement prescrit par des lois d'exil. L'exil est alors une sanction pénale élitiste, permettant de mettre à l'écart l'influence politiquement gênante d'une personne ou d'un groupe sans cependant mettre en péril les