l'île des esclaves, Marivaux
Sujet : La vocation habituelle de la comédie est de « corriger les mœurs par le rire ». Nous avons pu constater que l’île des esclaves était surtout un apologue moral. Nous pouvons alors nous demander si cette pièce mérite le nom de comédie.
Consigne : En vous aidant de la mise en scène, des rapports entre maîtres et valets, vous vous demanderez si la dimension comique de cette pièce nuit à sa portée morale, ou si au contraire, elle la renforce.
Marivaux, de son vrai nom Pierre Carlet de Chamblain, (1688-1763) est un dramaturge français du XVIIIème siècle. Il vécu durant le siècle des Lumières. Il écrit l’île des esclaves en 1725. Cette pièce peut être considérée comme une « fable » qui met en scène une « utopie », un renversement sur l’île des esclaves du contrat social habituel qui lie son maître à son serviteur. La mise en scène dans une comédie perpétue une tradition théâtrale, mais cette classification peut être un apologue moral. Ainsi nous pouvons nous demander si l’aspect comique de cette pièce de théâtre nuit à sa portée morale et si ces deux aspects sont inconciliables. Dans un premier temps nous verrons que l’île des esclaves est bien une comédie puis nous démontrerons que cette pièce est aussi un apologue moral. Enfin nous montrerons que la portée morale est soutenue par le rire.
Dans cette première partie, nous verrons que l’île des esclaves est bien une comédie.
En effet, différentes formes de comiques sont présents dans cette pièce, pour commencer, le comique de geste, lorsque Arlequin boit à la bouteille et se met à danser à la scène 5 « tirlan, tirlan, tirlantaine, tirlanton », « il prend son maître par la main et danse », est présent aussi le comique de situation, avec les échanges de rôles entre les maîtres et les valets.
On peut aussi constater que le personnage d’Arlequin est issu de la Commedia dell’arte, zanni veut dire valet,