L'État et la mondialisation
Le phénomène d’homogénéisation induit par la mondialisation semble fragiliser la diversité culturelle. C’est dans ce contexte que l’UNESCO a souhaité affirmer que « la diversité culturelle est une caractéristique inhérente à l’humanité » en adoptant, en octobre 2005, la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Or, s’il faut en croire l’émergence de groupes désirant s’exclure de la société dans laquelle la globalisation nous plonge, force est de constater que la simple promotion de la diversité culturelle est insuffisante. Face à ce constat, devons-nous croire qu’il est légitime de valoriser le refus et le repli identitaire comme réponse à une mondialisation qui n’est pas en adéquation avec les valeurs nous définissant ? Voilà une question complexe qui suscite davantage, à mon égard, des réponses mitigées. Malgré cela, je suis d’avis que l’épanouissement des groupes repoussant la globalisation réside dans la notion d’équilibre. Pour approfondir la réflexion, nous nous intéresserons d’abord aux thèmes de l’identité et ensuite, des religions.
L’identité dans un contexte de mondialisation
L’identité est ce par quoi les individus et les collectivités se définissent. La mondialisation ayant pavé la voie aux migrations de masse, les sociétés contemporaines sont confrontées à un certain métissage, ce qui peut ébranler les tenants d’une nation dont l’identité est conçue sur la base de références uniques. Farchy (2007) nous rappelle que « les tentations de repli et la méfiance à l'égard des autres s'affichent au moment même où les défis de la cohabitation culturelle deviennent mondiaux. » Qu’on le prenne pour acquis, l’identité est dynamique et donc appelée à se redéfinir. De ce fait, je doute que le repli identitaire soit