L'être humain
L’homme comme être d’instincts, de désirs et de passions
Nietzsche ou la philosophie à coups de marteau
« “Connais-toi toi-même”… Lorsque l’on a réussi à savoir ce que l’on est, on peut envisager de le vouloir enfin. La connaissance de soi inaugure la construction de soi. En découvrant qui je suis, je peux alors vouloir l’être, ce à quoi, in fine, se réduit la liberté. De cette série d’exercices de consentement, d’adhésion, puis d’amour du réel, les stoïciens disaient qu’ils apportaient la sérénité, Spinoza, la joie- et Nietzsche, la grande santé. Vouloir la puissance qui nous veut, voilà qui relève la liberté et rend possible de devenir ce que l’on est… » Michel ONFRAY
Plan de chapitre
1. Nietzsche et le nihilisme européen de la fin du XIXe siècle
2. Le dépassement de soi dans l’affirmation de ses instincts, de ses désirs et de ses passions
3. La volonté de puissance
4. Le surhumain
5. Nietzsche aujourd’hui
L’essentiel
Friedrich Nietzsche
Nietzsche propose un nihilisme actif qui renverse les anciennes tables de valeurs. À la place, il défend le dépassement de soi dans l’affirmation des instincts, des désirs et des passions, qui constituent des forces vitales et créatrices. Conséquemment, c’est le corps qui définit essentiellement l’être humain. Le corps s’exprime en une volonté de puissance. La volonté de puissance est la volonté de possession de soi et de surpassement de soi. Elle s’exprime par l’égoïsme, le rejet des « tu dois » et la création de valeurs nouvelles. La volonté de puissance trouve son achèvement dans le surhumain, qui représente le modèle idéal de l’humanité. Il est une pure affirmation de l’individualité. Il est un hymne à la vie. Il s’inscrit dans l’éternel retour, puisque l’instant sera pour lui assez vivant et créateur pour qu’il puisse souhaiter le revivre éternellement. Il fait preuve d’élitisme, car il croit à l’existence d’êtres exceptionnels. Il s’agit avec dureté