L'abolition de la peine de mort
En 1981, François Mitterrand, élu Président de la République déclare qu'il est contre la peine de mort. Le 26 août, le Conseil des ministres approuve le projet de loi et le 17 septembre Robert Badinter, le garde des sceaux, présente ce projet de loi qui fut voté et adopté. Contenu de la loi ?
Badinter, garde des sceaux, est un militant de l'abolition de la peine de mort. En 1981, lors des débats parlementaires il s'exprime devant ses collègues ministres et députés. Voici ses arguments: la décision entre laisser la vie à quelqu'un et la lui ôter est une chose difficile en terme de décision, « Lorsqu'il s'agit de la vie ou de la mort, lorsqu'il s'agit de faire un choix déchirant . Douloureux, entre laisser vivre ou laisser mourir, le mépris de la représentation nationale devient plus insupportable encore . ». Si l'on lit bien la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, « tout individu à droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne » alors on peut dire que la peine capitale ne correspond pas au principe de notre Constitution. « Souvenons-nous que notre Constitution elle-même reprend en exergue cette idée maîtresse, ce principe généreux de la Déclaration universelle des droits de l 'Homme qui affirme : « Tout individu a droit à la vie, à la liber té et à la sureté de sa personne. » ». Puisque la peine capitale ne correspond pas à la Constitution, on pourrait la remplacée par la détention à perpétuité « Dans tous les cas où elle pouvait s ' appliquer, à propos de tous les crimes où elle pouvait être prononcée, elle est remplacée par la détention ou la réclusion criminelle à perpétuité ».
Depuis de longues années, les plus grands se sont battus en faveur de l'abolition de la peine de mort mais malgré cela, ce n'est pas pour autant que cela a changer « Vous avez, fort justement, monsieur Forni, rappelé Hugo, j'y ajouterai, parmi les écrivains, Camus. Comment, dans cette enceinte, ne pas penser aussi à Gambetta, à