l'adversaire
Emmanuel Carrère découvre ce fait divers dans un journal. Il est intrigué par l'incongruité de ce crime horrible perpétré par un homme a priori normal et sans histoire. Il décide de prendre contact avec le criminel. Il lui explique qu'il a l'intention de comprendre ce qui s'est passé et d'en tirer un livre. Au bout de deux ans, Romand lui répond courtoisement qu'il consent à ce projet et qu'il essaye lui-même de comprendre pourquoi il a commis ce crime qu'il regrette.
Pendant l'été 1996, le procès Romand a lieu à Bourg-en-Bresse. Emmanuel Carrère y assiste. C'est l'occasion pour lui de raconter la vie de l'accusé, de son enfance jusqu'à son crime. Il accorde beaucoup d'importance à la succession de mensonges que Romand va créer dans sa vie. Romand est condamné à la réclusion à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Carrère et Romand continuent à s'échanger des lettres où ce dernier raconte sa vie en prison et sa découverte de la Foi. Il cherche une rédemption divine. Carrère va le voir trois fois en prison et entre en contact avec deux de ses amis, Bernard et Marie-France.
Rôle de l'écrivain[modifier | modifier le code]
Emmanuel Carrère raconte sa difficulté à trouver sa place dans le récit. Plusieurs fois, il a essayé