l'afrique
« Pourtant toutes ces théories « scientifiques» sur le passé africaine sont éminemment conséquentes : elles sont utilitaires pragmatistes. La vérité, c’est ce qui sert et, ici, ce qui sert le colonialisme : le but est d’arriver, en se couvrant du manteau de a science, à faire croire au Nègre qu’il n’a jamais été responsable de quoi que ça soit de valable, même pas ce qui existe chez lui. On facilite ainsi l’abandon, le renoncement à toute aspiration nationale chez les hésitants et on renforce les réflexes de subordination chez ceux qui étaient déjà aliénés ; c’est pour cette raison qu’il existe de nombreux théoriciens au service du colonialisme, tous plus habiles les uns que les autres, dont les idées sont diffusées, enseignées à l’échelle du peuple, au fur et à mesure qu’elles sont élaborées.
L’usage de l’aliénation culturelle est vieux comme le monde ; chaque fois qu’un peuple en a conquis un autre, il l’a utilisé …il devient donc indispensable que des africains se penchent sur leur propre histoire et leur civilisation et étudient pour mieux se connaitre : arriver ainsi par la véritable s de leur passe , à rendre périmées grotesque et désormais inoffensives ces armes culturelles ».
Cheikh Anta Diop, Nations Nègres et culture, Présence africaine, 1979, préface à l’Edition 1954
Source : interne
Considérations sur l'œuvre historique de C. A. Diop et sa réception dans le monde académique et institutionnel Une méthodologie novatrice
L'œuvre de Cheikh Anta Diop fixe un cadre géographique et chronologique neuf pour étudier le passé des peuples Noirs. Elle dégage des orientations de recherche qui conduisent à des découvertes insoupçonnées sur les peuples d'Afrique et leurs relations avec les peuples des autres continents. Ce faisant, elle propose une méthodologie de recherche historique novatrice. Le temps historique et l’unité culturelle africaine
Au moment où Cheikh Anta Diop entreprend ses premières