L anorexie mentale chez les filles
2Pourquoi cette prévalence ?
3Sans revenir sur tous les aspects psychopathologiques de l’anorexie, qui sont multiples, nous proposerons trois pistes de réflexion pour tenter de répondre à cette question. Trois pistes qui ont pour axe central le corps sexué, le corps de la jeune fille. Nous envisagerons d’abord le facteur culturel et environnemental, puis nous nous attarderons sur la représentation que la jeune fille a de son corps au moment de la puberté, pour finir par la relation qu’elle entretient, à travers son corps de femme en devenir, à sa mère.
L’IMAGE DU CORPS (FÉMININ) DANS LE CORPS SOCIAL
4De nombreux facteurs épidémiologiques prouvent l’influence de l’environnement sur cette pathologie : l’anorexie mentale est pratiquement inconnue chez les Noirs (Africains et Américains). L’augmentation des cas d’anorexie au Japon est contemporaine de l’occidentalisation du pays. Ce trouble est plus fréquent dans les classes moyennes et aisées (Hardy, Dantchev, 1989).
5Nous ne voudrions pas tomber dans des clichés trop faciles, mais quelques minutes devant un écran de télévision en disent long sur ces représentations et ces idéalisations successives d’un inconscient collectif qui ne sont pas sans laisser de traces sur l’inconscient de l’individu.
6Si la différence entre les sexes tend à s’estomper, la représentation des corps est loin de s’affadir. Au contraire. Le corps est de plus en plus investi, valorisé ; objet de séduction et de culte, son caractère sexuel est omniprésent. La virilité et la féminité se