l'assommoir
Le réalisme épique d'Emile Zola 1- Les premiers principes 2- Le projet des "Rougon-Macquart" 3- La construction des "Rougon-Macquart" 4- L'"Histoire naturelle d'une famille" 5- La peinture d'un âge social 6- Le succès de "L'Assommoir" 7- La doctrine naturaliste 8- "L'Assommoir ", oeuvre de vérité 9- La genèse de "Germinal" et la méthode du romancier
10- La structure de "Germinal"
11- L'univers de "Germinal"
12- Le réel et les mythes
13- Du naturalisme au messianisme Les premiers principes Vers 1865, Emile Zola exposait ses premiers principes littéraires. L'oeuvre d'art, c'était, selon lui, la réalité transposée par une vision d'artiste. Cette transposition devait être fondée sur la raison et la vérité; elle devait surtout procéder d'un puissant tempérament de créateur. Zola admirait, dans Germinie Lacerteux, "la manifestation d'une forte personnalité". Il avouait même se soucier de la "personnalité et de la vie" plus que de la vérité. Il professait qu'une oeuvre n'est que le produit d'une individualité. Il a soutenu Manet parce qu'il voyait dans son art l'apport d'un tempérament original qui bousculait les règles de l'école. L'esthétique de Zola, dès ses premiers balbutiements, faisait la part belle à ce qu'il devait appeler plus tardl'impression personnelle dans le roman. On la défigurait, quand on prétendait n'y voir que le seul scrupule de copier la réalité. Zola avait réservé à Musset les plus ferventes admirations de sa jeunesse. Mais dès 1861, il avait compris la nécessité de dépasser le romantisme. Il avait exprimé son goût d'une littérature fondée sur la science. Il eut très tôt le sentiment que l'originalité de l'artiste ne pouvait donner sa pleine mesure que si elle rencontrait les grandes orientations de son temps. Il avait trouvé chez Taine l'idée que l'art est l'expression d'un état de la civilisation. La maladresse de ses premiers essais littéraires, les Contes à Ninon (1864) et La