L'Assommoir
Premièrement, j’aimerais vous faire part de l’exagération générale de cette histoire et particulièrement de certaines situations qui, selon moi, sont poussées à l’extrême. Je voudrais par exemple vous évoquez la fin de la vie de Gervaise qui se résume à la mendicité, je trouve que cette scène est paradoxale, une femme aussi combative et acharnée au travail tout au long du roman, ne peut s’en sortir ainsi ! La scène du Lavoir pendant laquelle Virginie est humiliée par Gervaise m’a interpelée : comment ces deux femmes peuvent-elles autant se ridiculiser lors d’une bagarre en public sachant que la cause est loin d’être noble : un bon à rien, profiteur et infidèle qu’est Lantier ! L’avenir de Nana plutôt houleux a également attiré mon attention : elle devient une femme de petite vertu et quitte le foyer à un âge relativement jeune. Là encore, l’exagération atteint son maximum : j’ose espérer que toutes les filles venant d’une famille pauvre n’aient pas cet avenir ! Par ailleurs, la succession des différentes conquêtes amoureuses de sa mère constitue indéniablement, nous l’avons bien compris, un exemple à suivre…
À travers le roman, Zola accentue violemment la pauvreté du peuple. Celle-ci s’accompagne, ai-je envie de dire « évidemment », de l’alcool, la paresse au travail etc. En lisant ce roman, j’ai l’impression que toute la misère du monde et du siècle est condensée en un roman. En effet, le manque de travail est saisissant : lors de sa chute,