L'Assomoir Emile Zola - Etude de Texte
Gervaise Macquard est blanchisseuse dans le quartier de la Goutte d’or. Elle attend le retour de son compagnon Auguste Lantier. Ce dernier la trompe et découche. Ils logent à l’hôtel Boncœur. Elle regarde par la fenêtre du deuxième étage d’où elle voit tout un quartier populaire, misérable où les ouvriers vont à leur travail. Elle vient d’avoir une conversation avec Mme Boche.
Chapitre 1
I. Une évocation réaliste du monde ouvrier.
1. Diverses catégories
- Les ouvriers, « les blouses » : métonymie des ouvriers, la blouse désigne les ouvriers, « les ouvrières » avec des sous-catégories : les brunisseuses (personnes qui polissaient les métaux), les modistes, les fleuristes… « Elles allaient par bande de trois ou quatre » s’opposant à « toute seule » : « les employés », « des jeunes gens », « des petits vieux », « les rentiers », « des mères avec leurs marmots ».
- Elles apparaissent à des horaires différents, cela est marqué par deux temps : le plus-que-parfait et l’imparfait, ce qui donne une impression de jeu, de coulée continue.
- On note l’importance de l’appartenance au groupe dont se distingue quelques retardataires.
2. La misère
- Misère du cadre : « en évitant les coulées d’ordures », « les vieux abattoirs noirs de leurs massacres et de leur puanteur », « l’hôpital neuf blafard », c’est un trait du naturalisme.
- Misère des gens : alcoolisme, mauvaise santé « les gens boivent, toussent, crachent », « les ouvrières se serrent dans leurs minces vêtements », « ils soufflent dans leurs doigts ».
- Autres éléments : « les employés mangent leur pain d’un sous », « les mères dont les enfants sont mal vêtus et sales, qu’on change dehors », « une marmaille qui se traînait par terre » : animalité, logements petits et misérables pour de grandes familles, longueur des journées de travail « les jeunes gans aux yeux battus », « les longues heures de bureau », les vieux vivent dans la misère car il n’existe pas de retraite.