l'auteur Voltaire un auteur pour la tolérance
Analyse :
La fresque n’a ni perspective ni paysage : l’accent est mis sur les personnages placés sur un fond bleu uniforme. Au premier plan se trouvent trois personnages. Au centre, un guerrier blessé est appuyé sur sa lance. Il porte encore son épée de combat à l’épaule gauche. Il se tient debout sur sa jambe gauche pendant qu’un homme agenouillé opère sa cuisse droite avec un scalpel ou un forceps ; à droite le guerrier entoure de son bras un jeune enfant qui pleure. Ce groupe forme un triangle : c’est ce qu’on appelle une composition pyramidale. Elle donne une grande stabilité à la scène Les personnages à l’arrière-plan . Si, au premier plan, les lignes de force sont verticales, l’arrière-plan se caractérise, quant à lui, par des lignes de force diagonales. Sur la gauche de la fresque se trouve une femme à la poitrine découverte, entourée de sa toge gonflée par le vent. Sa semi-nudité la désigne comme une déesse ; elle a le regard dirigé vers le personnage central. De l’autre côté de la figure principale se trouvent deux soldats. Ils sont témoins de la scène et portent des casques, des lances et des boucliers qui rappellent l’épée du personnage central.
Énée et la bataille contre les Rutules
Le guerrier blessé, l’enfant, la déesse et le médecin renvoient à un passage de l’Énéide de Virgile : la bataille contre les Rutules. Le guerrier appuyé sur sa lance est Énée : il a reçu une flèche dans la cuisse et a dû quitter la bataille. Le médecin Japix a relevé la tunique du héros troyen pour mieux voir la blessure et tente d’extraire la pointe de flèche. Le jeune garçon aux côtés d’Énée est son fils Ascagne. Ce dernier, inquiet pour son père, essuie ses pleurs avec sa toge. La déesse Vénus, la mère d’Énée, vole à l’aide de son fils : elle apporte des herbes médicinales qui feront tomber magiquement la flèche.