L Avare
Molière de son vrai nom Jean Baptise Poquelin, est un dramaturge et comédien français né en 1622 et mort en 1673. Il s'est illustré au debut du règne de Louis XIV avec Les precieuses ridicules ou encore Dom Juan. Il propose une comédie de divertissement mais il dénonce aussi la bétîse humaine.
Les extraits que nous allons étiduer maintenant sont la sixcième et septième scène de l'acte IV de l'Avare. Harpagon en est le personnage principal. Harpagon est un homme avare. Molière veut faire la satire de l'avarice, il veut dénoncer par le rire, ce qui se faisait déjà dans l'Antiquité. L'extrait se situe vers la fin de la pièce, en pleine crise : la Flèche, valet du fils d'Harpagon, a dérobé l'argent du père qui était entérré au fond du jardin de la maison familiale. Harpagon s'en aperçoit et se livre a un monologue comique. Cette scène est le coup de théâtre de cette pièce. Le monologue – qui n'en ai pas vraiment un puisque le personnage s'adreese au public et ne parle donc pas tout seul – nous permet de voir Harpagon sans masques, avec authenticité, tel qu'il est. L'art de Molière est de ne pas rendre son personnage trop ridicule : il pousse le plus loin possible le caractère excessif en faisant rire le spectateur mais il ne franchit pas la ligne de la caricature. Harpagon garde toute sa complexité humaine et sa folie, d'abord comique puis qui devient progressivement très inquiétante. Le spectateur rit autant qu'il frémit.
Le désorde d'Harpagon se traduit d'abord par un comique de mots. Il esxagère son discours : il parle de voleur puis aussitôt d'assassin et de meurtrier ( ligne 1 ). Il se dit « perdu » puis aussitôt après « assassiné ». Il mélange les actes de vol et de meurtre. Il brouille les frontières du délit. La perte de son argent est assimilé à la perte de sa propre vie : « sans, il m'est impossible de vivre » (ligne 11 ). Le spectateur ne peut que rire d'un tel excès de desespoir. Il ne croit pas à la réalité de la souffrance