l'elevage laitier
Le système laitier marocain a fait ses preuves à plusieurs niveaux : un triplement de la production en 30 ans avec une couverture des besoins nationaux à 80%, puis un bilan social positif : garantie de revenus stables (~50 Dh/j) pour 300.000 éleveurs commercialisant leur production régulièrement. Néanmoins, ce système a atteint aujourd’hui ses limites par rapport à un enjeu d’accès à un plus grand nombre de consommateurs d’une part par une consommation spécifique très faible (~100g/j, correspondant à la moitié des besoins nutritionnels) et d’autre part par un prix très élevé par rapport au Benchmark.
Description de l’existant en termes de production :
Bassin :
• Localisation principale dans les bassins côtiers du Nord du Maroc (Gharb, Doukkala, Chaouia, Souss…) principalement au niveau des périmètres irrigués (82% des exploitations), notamment en raison de la dépendance vs. Fourrages (E 200,000 Ha dont 50% dans l’irrigué)
• Bassin principal de production : Doukkala – Abda avec > 10% de la production nationale
Tissu d’acteurs :
• Filière globalement structurée avec une forte agrégation de la production nationale autour de l’industrie laitière mais tissu caractérisé par :
– Fort morcellement avec 85% des exploitations ayant moins de 3 vaches laitières
– Activité secondaire pour la majorité des exploitations (en plus de l’agriculture) mais importante en terme de revenu (débouché garanti)
• Quelques grandes exploitations (1%) avec plus de 1,000 vaches laitières (e.g. Douiet) intégrées en aval (transformation)
Productivité :
• Différentiel de productivité très important entre éleveurs principalement dû au :
– Choix de la race (facteur 5-6 entre races locales et races importées pures)
– Conduite des élevages : technique, sanitaire, alimentaire…
Description de l’existant en termes d’aval et de transformation :
Import :
• Amont : Dépendance vs. Importation de vaches laitières et de l’alimentation animale avec