L'enfant sauvage
Une personne complètement nu, la tête baissée, sale, avec beaucoup de cheveux, et qui a un regard fuyant. Il émet de petits gémissements, sent les objets et a sur lui plusieurs morsures. Il se comporte comme un animal : se déplace à quatre pattes, lèche, renifle, grimpe aux arbres, se balance, dort par terre, vit dans un terrier. Il a une gestuelle d’orang outan (primate).
L’enfant est qualifié de « sauvage » car :
Il a un comportement inadapté, dérangeant. Il ne montre pas d’émotions, n’exprime pas de signe de douleurs. Il est présenté comme une bête de foire et est tenu en laisse. Il n’a pas d’identité : on le nomme par son statut, il n’est pas encore considéré comme un être humain. A cette époque, il ne mérite pas encore le baptême donc pas de NOM.
Le professeur Philippe PINEL pense que « ce garçon est en dessous de l’animal », car :
Il pense que l’enfant n’est pas éducable, qu’il est idiot et qu’il a un comportement non adapté par rapport à celui attendu par la société. Il le considère comme anormal car il a vécu dans l’abandon et l’isolement.
Nous trouvons ses propos violents et intolérables mais en lien avec la pensée de l’époque (1798). On trouve qu’il manque d’ouverture d’esprit pour un Médecin.
Jean ITARD veut s’occuper de « l’enfant sauvage » pour :
Montrer son désaccord avec Pinel et prouver que l’on peut apprendre à tout âge. Tout enfant est éducable selon lui.
Il se sert de l’enfant comme sujet d’expérimentation afin de valider son postulat d’éducabilité et d’ évaluer les conséquences de la privation de tout contact avec l’espèce humaine. Il veut ainsi prouver que l’homme sauvage peut être un homme moral.
Nous pensons que la transmission générationnelle des codes sociaux
(vestimentaire, langage…) est nécessaire pour l’évolution des personnes. Nous pouvons faire un lien avec la notion de portage de WINICOTT . Nous remarquons
Le holding, ou portage désigne la façon de porter l'enfant, de façon plus ou moins
serrée