L’esclavage à Bordeaux.
L’esclavagisme existe depuis l’Antiquité, mais il connaît une ascension fulgurante à partir de 1674, date du début du commerce triangulaire. Plus de 12 millions de Noirs Africains vont être expédiés vers les colonies d’Amérique pour enrichir les Européens qui détiennent ces colonies. Ce trafic dura jusqu’à l’abolition de l’esclavage qui s’est propagé lentement dans les pays Européens au XIXe siècle. Bordeaux, avec ses 130 000 esclaves déportés, est le deuxième port négrier de France. I – L’organisation du trafic
La traite négrière est basée sur un commerce triangulaire. (Illustration : Europe->Afrique ; Afrique->Amérique ; Amérique->Europe). Les navires négriers étaient de véritables bâtiments solides et rapides et l'entrepont était aménagé en parc à " nègres ". Le départ était un grand port de l’Atlantique, comme Bordeaux. A l’embarquement on chargeait le navire de marchandises qui étaient ensuite débarquées dans un port africain où elles étaient échangées contre des esclaves. Une fois arrivé en Afrique, le trafic commençait. Le navire négrier pouvait aller de baie en baie pour prendre des esclaves, cette technique s’appelait la traite volante mais cela prenait trop de temps et des indigènes pouvaient attaquer le bateau. Une traite organisée était donc obligatoire, ce qui donna lieu à un marché fixé par un contrat. Cela se passait ainsi : le capitaine du Négrier allait voir le souverain, il le couvrait de cadeaux puis ils discutaient des tarifs. La vente pouvait avoir lieu, les prix étant fixés; les esclaves étaient ensuite examinés avec attention. La meilleure marchandise était les adultes mâles, jeunes et robustes appelés « pièces d’Inde ». Les captifs étaient examinés dans les ports par un chirurgien qui vérifiait les yeux, la bouche et les parties sexuelles afin d’éliminer les vieux et les malades. Les esclaves venaient de tout le continent africain et étaient réduits à l’esclavage pour différentes causes. Il y avait des