Arnault Montebourg, ancien ministre de l’économie et du redressement productif aime les symboles. En 2013, son logiciel de relocalisation était baptisé « Colbert 2.0 » montrant une volonté de renouer avec des pratiques colbertistes plutôt abandonnées.

Le colbertisme est une idéologie dérivée du mercantilisme, dont Jean Baptiste Colbert, contrôleur général des finances sous louis XIV, était membre. Selon cette théorie, la puissance d’un pays se mesure en réserve de métaux précieux. L’Etat doit mener une politique dirigiste et protectionniste tout en contrôlant le commerce extérieur et en favorisant l’industrie. Dans ce système, la croissance résulte d’une forte présence étatique et d’une abondance d’hommes et d’argent. Les objectifs visés sont simples : richesse et puissance.

Le Colbertisme peut-il encore être envisageable pour caractériser l’Etat Français ?
I – Le colbertisme, une influence certaine et des résonnances actuelles
A. Historiquement, l’influence et les principes du régime colbertiste
Les principes colbertistes apportèrent de l’ordre à l’Etat Français. Le but est de faire entrer un maximum d'argent dans les caisses, en menant une politique dirigiste et protectionniste et en contrôlant le commerce extérieur. L’Etat dvp également l'industrie, cela favorise l’acquisition de savoir faire et dvp la compétitivité des E.
Colbert développa ainsi l’idée d’investissements d’État productifs : comme par exemple les manufactures des Gobelins, ou les infrastructures et les comptoirs coloniaux. Ces ”grands projets” constituaient un appel d’offre pour les entrepreneurs privés.

L’économie fut encadrée, administrée, régentée, pour éviter qu’il s’abandonne à la liberté du marché. Le terme de colbertisme est employé aujourd'hui par les étatistes français pour justifier la part plus importante de l'intervention de l'État dans l'économie française.
B. Aujourd’hui, le colbertisme se ressent dans des politiques interventionnistes jusque dans un certain