L Etranger de Camus Lecture Analytique Chap 5 Partie 2
Problématique : comment, à travers ce monologue intérieur, Meursault accède-t-il à la paix ? Et comment comprendre ce bonheur final ?
I) Un passage lyrique
A) La quiétude enfin retrouvée
En cette fin de roman, Mt semble livrer pleinement ses sentiments et sensations personnels au lecteur, comme le montrent les expressions « montaient jusqu’à moi »... « rafraîchissaient mes tempes »...« entrait en moi »... « je me suis senti »... « j’ai senti » , dans une sorte de monologue intérieur où la première personne est associée à des verbes de perception.
Le premier sentiment qu’il exprime est alors un sentiment d’apaisement, dû au départ de l’aumônier, et au fait qu’il se soit retrouvé seul : « Lui parti, j’ai retrouvé le calme » . Le déchaînement verbal et pulsionnel auquel il s’est livré semble l’avoir vidé de toute animosité : « j’étais épuisé » ; « comme si cette grande colère m’avait purgé du mal, vidé d’espoir », de sorte qu’il s’endort : « Je crois que j’ai dormi ». On a l’impression que ce sommeil, en plus d’être réparateur, symbolise une sorte de renaissance du personnage, qui se réveille calme et tous les sens en éveil, dépourvu de toute crainte liée à sa mort prochaine.
Le cadre temporel est d’ailleurs favorable à cette quiétude et à cette méditation : il fait nuit : «étoiles »... « à la limite de la nuit »... « devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles »