l'habitat troglodyte
Le mot « troglodyte » vient du latin « troglodyta », lui-même du grec ancien « τρωγλοδύτης », de « τρώγλη » (« caverne »), et « δύειη » (« pénétrer dans », « plonger »). Un troglodyte est un homme, (ou un animal) habitant une caverne, ou une demeure creusée dans le roc ou s'appuyant sur des failles ou grottes naturelles dans les falaises. On parle d'un habitat troglodytique, d'une maison troglodytique, le troglodyte étant l'habitant de la dite maison.
En France, il en existe plus que ce qu'on pourrait croire, et elles sont toujours occupées, notamment en Anjou, Touraine et Saumurois.
Le département du Maine-et-Loire, terre de tuffeau et de falun, possède dans la région de Saumur près de 1 200 kilomètres de galeries souterraines et 14 000 cavités dont la moitié sont à l'abandon.
* De nombreuses galeries sont utilisées par les entreprises angevines de vins pétillants de Saumur et par les champignonnières produisant les fameux « champignons de Paris » ; * À Doué-la-Fontaine, beaucoup d'habitations troglodytiques ont été creusées à l'origine pour y extraire la pierre de falun, aussi appelée « grison » permettant de faire des constructions. Ces carrières forment des « caves cathédrales » ; * Le village troglodytique de Rochemenier, érigé du XIIIe au XIXe siècles est, contrairement aux habitats troglodytiques de la falaise naturelle qui longe la Loire en Anjou et en Touraine, un village troglodytique situé en plaine. Les paysans de Rochemenier y ont creusé de grandes cours, sortes de carrières à ciel ouvert puis, autour de celles-ci, ont creusé leurs habitations et dépendances et même une chapelle souterraine.
On trouve également d'anciennes habitations