L'homme et la couleuvre
« Je me demande à quoi tu sers, en quoi es-tu utile à l'homme. Tu ne lui rends aucun service, tu passes tes journées à paresser au soleil. En plus d'être inutile tu fais peur à nos femmes et nos enfants. Tu te caches sous des pierres, dans des recoins et tu apparais sournoisement en te faufilant entre nos jambes pour nous effrayer. Tu es un animal repoussant, hideux, visqueux tu n'as rien pour t'avantager. En plus, tu viens chasser dans nos champs, nos cours d'eau, nos forêts et nos prairies. Toi serpent, tu nous voles notre nourriture ; nous aussi, nous mangeons du poisson, des escargots et des petits oiseaux... Non seulement tu es vilain, sournois et effrayant et inutil mais en plus tu nous prives de nos mets.
A présent, l'Homme se retourna vers la vache et lui dit :
« Certes ton lait nous nourris mais qui est ce qui se lève tôt le matin pour te traire et te soulager de ce poids qui te pèse ? L'hiver quand il n'y a plus d'herbe, qui t'apporte l'eau et la nourriture et te rentre à l'étable ? Tu dis donner tes enfants à l'homme mais qui t'aide à mettre bas ? Serais-tu en capacité de t'en occuper sans notre aide ? Tu es maladroite, imposante, quand votre troupeau se déplace le sol tremble dans toute la campagne. Mais dis moi, que fais-tu de tes journées à part brouter ? Avec ça, tu es bruyante, on entend tes meuglements jusqu'à nos habitations. Tu ne cesses de te lamenter mais regarde toi, sans nous les hommes, tu n'es rien.
Puis vain le tour du bœuf :
« Toi le bœuf, qui n'est plus le fier taureau que tu aurais dû être, bravant l'homme dans les arènes, ne laissant personne dicter ton chemin. Tu es maintenant docile et réservé aux taches de traits. A présent nous utilisons uniquement ta force et ta robustesse. C'est à nous les hommes de t'entretenir et te nourrir. Tu accuses l'homme de te sacrifier pour acheter l'indulgence des dieux mais n'oublie pas que le sacrifice est une offrande faîte à une divinité. Jésus a également