Clara Cristalli (groupe 8)

Dissertation
UE 5 – Histoire Moderne

« L’humanisme en France (1515-1610) »

« Ce désir d’oubli ne sera pas éternel. Quand la lumière fera place à l’obscurité, nos descendants retrouveront la pure clarté du passé. » Ces mots, écrits en 1338, sont ceux de Francesco Petrarca, dit « Pétrarque ». Considéré par les historiens comme le père de l’humanisme, ce poète estimait qu’un âge de lumière viendrait dissiper les ténèbres, laissant place à une Renaissance. Les idées de Pétrarque résonnent particulièrement au XVIème siècle, pendant la Renaissance justement. Cette période, qu’on situe habituellement entre le Moyen-Age et l’époque classique, voit une profonde transformation et un renouvellement social, culturel et artistique de l’Europe occidentale.
Le mot « humanisme » est un anachronisme pour la période qui nous concerne (1515-1610). Le terme n’apparaît en effet qu’au XVIIIème siècle. A la Renaissance, il existe bien « l’humaniste » (umanista en italien) qui désigne à la fois celui qui enseigne les langues anciennes et celui qui étudie les humanités (« studia humanitatis »). On définit l’humanisme comme un mouvement intellectuel et culturel de la Renaissance préparé par les courants de la pensée médiévale mais s’affirmant différemment. Apparu au XIVème siècle en Italie, il s’est répandu au XVIème siècle en Europe, notamment en France. Les bornes chronologiques de notre sujet (1515-1610) correspondent traditionnellement aux limites du XVIème siècle données par les historiens. En 1515, la France est un royaume et une puissance respectée en Europe, riche et solidement administrée. François Ier vient alors de monter sur le trône et y restera jusqu’en 1547. Dans un contexte de troubles lié aux guerres de religion qui agitent le pays, plusieurs souverains se succèdent. Henri IV, qui met fin à ces guerres, est assassiné en 1610. C’est sa femme, la reine Marie de Médicis, qui assure alors la régence.
Le XVIème siècle est perçu comme une