l'humanitaire est féminim
Pour qui s’est déjà aventuré dans les couloirs d’une ONG, le constat est évident : les femmes y sont largement représentées. Sur les terrains de crises, notamment les conflits, elles figurent bien souvent au premier rang des victimes. Nombre de formations aux métiers de l'humanitaire se sont d'ailleurs féminisées ces dernières années, répondant à l’anticipation des besoins liés à la professionnalisation de l’aide humanitaire. Le nombre de femmes au sein de ces formations est considérable et l'émancipation des femmes occidentales, au cours des années 1980, a rendu possible la combinaison de leurs vies de famille et professionnelle. L’effet générationnel y est donc pour beaucoup et l'évolution des mœurs permet aujourd’hui aux femmes de s'assumer dans leurs choix professionnels. Longtemps cantonnée au rôle réducteur de la maternité, la femme porte aujourd’hui un autre regard sur sa condition et n'hésite plus à s'engager dans l'humanitaire. LA FEMME EN TANT QUE BENEFICIAIRE MAJEURE DE L’AIDE HUMANITAIRE
Les femmes, premières victimes des crises humanitaires, paient toujours un lourd tribut, notamment dans les situations de conflits et continuent d'être marginalisées dans les processus de réhabilitation post-crise. Les victimes féminines des crises humanitaires font face à des problématiques bien spécifiques à leur genre et la prise en charge de ces populations par des femmes permet de subvenir plus spécialement à leurs besoins. En effet, « le fait de comprendre les différences entre les sexes, les inégalités et les aptitudes de l'un et de l'autre sexe, optimise l'efficacité de l'aide humanitaire ». Une analyse sexospécifique permet donc une réponse plus appropriée des acteurs de l'aide.
Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les violences sexuelles. Ce type de violence se systématise et devient une arme de guerre à part entière dans les conflits actuels. Les femmes qui en sont