L'immigration en France- le portrait d'un immigré
Contexte :
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le problème des étrangers existe peu. En dépit des premières lois qui contrôlent le séjour, les autorités se réjouissent plutôt de leur bonne conduite et l’opinion publique réserve un accueil bienveillant aux réfugiés et aux professionnels qui s’installent en France. A la fin du 19eme siècle, un racisme « savant » se développe. Il s’en prend aux juifs français ou étrangers et aux populations colonisées de l’Empire au nom de prétendus arguments biologiques.
Après la guerre, l’immigration devient plus que jamais nécessaire. On les rejette aussi pour ce qu’ils sont : trop nombreux et menaçants pour l’identité du pays. Mais tous ne sont pas traités de la même manière. Une hiérarchie des peuples s’établit, qui place les migrants coloniaux au plus bas dans l’opinion. Avec la crise mondiale, qui touche la France en 1931, commerçants, artisans et professions libérales accusent les étrangers de concurrence déloyale et mènent une campagne virulente pour obtenir la protection de la loi. On renvoi les portugais et les polonais.
(1945-1974), La guerre d’Algérie a laissé des traces ; l’Algérien apparaît comme une figure négative de l’immigré, méprisé et suspecté. Une minorité de Français choisit la solidarité, révoltée par les conditions faites aux étrangers et le retour des violences racistes au début des années 1970.
La crise a changé le visage de l’immigration. La venue de travailleurs est suspendue ; le regroupement familial reprend. La génération des enfants devenus français émerge au début des années 1980. Stigmatisés pour leurs origines, on les dénonce comme une nouvelle « classe dangereuse ». Dossier thématique :
Américains : À peine délivrés de la tutelle britannique, des Américains de la côte Est (Boston, New York, Philadelphie) s’intéressent à la France. Huit à dix mille d’entre eux sont déjà là, sous la Révolution et pendant le premier Empire, parmi lesquels 65 % se déclarent marchands,