l'innovation en france
Le chef de l’Etat s'appuyait sur le tableau de bord de l’Union de l’innovation 2013 publié par la Commission européenne. Les résultats 2014 sont encore pires : la France est désormais 18e et intègre le deuxième des quatre groupes, celui des « suiveurs de l’innovation ». Et côtoie l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Slovénie.
Le classement se fonde sur 25 critères répartis en trois catégories : outils (RH, efficacité des systèmes de recherche, financements), activités des entreprises (investissements, collaborations et entrepreneuriat, capital intellectuel) et résultats (impact pour l’économie globale). Les performances françaises, qui progressaient jusqu’en 2010, pâtissent depuis de « la plus faible présence d’entreprises à forte croissance dans des secteurs innovants », de la faiblesse des dépenses d’innovation hors R&D et de l’insuffisance des exportations de services axés sur les savoirs.
Une France peu moderne et en retard
En donnant l’image d’une France moins moderne et en retard sur l’innovation comparée à ses grands concurrents, il nuit à l ’attractivité du pays. Ce que tend aussi à accréditer l’Indice mondial de l’innovation (GII) établi depuis sept ans par l’Insead, avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et l’université Cornell : dans la dernière édition parue le 18 juillet 2014, la France s’y classe 22e sur 143 pays dans le monde. Mais ces chiffres sous-estiment les performances des entreprises.
D'autres études sont nettement plus favorables pour l'Hexagone,