L'intervention de l'État
La place que doit tenir l'État a toujours fait débat : doit-il être interventionniste ou au contraire laisser s'autoréguler le marché ? Aujourd'hui dans notre société d'économie de marché, le débat s'est déplacé vers le degré d'intervention de l'État. En effet, notre société ne remet pas en cause que l'État à son rôle à jouer, mais jusqu'à quel point ?
1. Le débat sur le rôle de l'État
1.1. Évolution du rôle de l'État
Au début du xixe siècle, la pensée libérale dominait et à ce titre, les « classiques » dont Adam Smith prônait les seules fonctions régaliennes de l'État : justice, armée, police. Il s'agissait d'une vision restrictive, pour laquelle l'État était associé au droit régalien, notion antique, qui attribue les droits exclusifs d'un seigneur. Tout dysfonctionnement de l'économie devait se résoudre grâce à l'autorégulation du marché. L'État ne devait donc, en aucun cas, tenir un rôle interventionniste, il se contentait de : protéger la société à l'intérieur du territoire ou contre les attaques extérieures, créer et entretenir les institutions publiques bénéfiques à la société, assurer la sécurité extérieure, organiser le droit et la justice, émettre la monnaie.
Par la suite, face aux mutations de l'économie et à l'impuissance du marché comme seul régulateur d'une crise, les keynésiens ont démontré que l'État, sans être ultra-dirigiste, devait réduire les inégalités et soutenir la croissance économique. Par conséquent, c'est à partir du xxe siècle que ce dernier s'est vu doté de nouvelles fonctions.
Exercice n°1
1.2. L'État providence
En plus d'être un État gendarme, assurant les fonctions régaliennes, il doit aussi agir lorsque le marché s'avère impuissant afin d'assurer la maximisation du bien-être. Son rôle n'est donc pas uniquement économique, il se positionne également comme agent social. C'est pourquoi il intervient au niveau de la couverture contre les risques et la fourniture de biens collectifs. C'est-à-dire