L invitation au voyage
Introduction :
Le poète Charles Baudelaire, né en 1821 et mort en 1867, est à la fois l’héritier du romantisme et le précurseur du symbolisme (mouvement littéraire du 19ème siècle à l’opposition du naturalisme et qui vise à donner du mystère à la poésie grâce à des symboles. Ex : Les Fleurs du Mal, symbole pour désigner les femmes). Sa principale œuvre, Les Fleurs du Mal, recueil poétique paru en 1857 est l’objet d’un procès : l’ouvrage est condamné pour « outrage à la morale publique » et sera expurgé de plusieurs poèmes. Dans ce livre, l’auteur met en scène le déchirement de l’être entre deux élans contradictoires : d’un côté, la soif d’un Idéal perdu et de l’autre l’enlisement dans le Spleen, la mélancolie. En 1861, une seconde édition des Fleurs du Mal voit le jour, amputée de six poèmes interdits mais enrichie de 35 nouveaux poèmes.
« L’invitation au voyage » est un poème célèbre de la première partie du recueil intitulé « Spleen et Idéal ». Ici, Baudelaire décrit un lieu privilégié, idéal dans lequel il rêverait d’emmener sa bien-aimée, son âme-sœur.
LECTURE DU POEME
Pour répondre à la problématique, mon analyse se fera en trois parties :
Tout d’abord, nous étudierons le pays imaginaire dont rêve Baudelaire ; Ensuite, nous verrons l’aspect amoureux de ce pays ; Et enfin, la représentation de ce lieu vu par Baudelaire comme son Idéal.
I. Un pays imaginaire
Avant de commencer, on peut remarquer que le poème a une construction originale avec trois aspects : tout d’abord, l’utilisation des vers impairs, cinq et sept syllabes, une musicalité particulière avec des vers courts créant un rythme rapide et saccadé.
La construction est semblable à une chanson, à une berceuse avec trois couplets et le refrain qui est un distique qui revient : « Là, tout n’est […] et volupté ». L’adverbe « Là » placé en début de refrain insiste sur l’importance des deux vers.
1. Un pays du rêve
Dès le