l"istoire de l"afrique
Suite à leur décolonisation au début des années 1960, les États africains ont ressenti un vif besoin de comprendre leur passé et d’approfondir la connaissance de leur patrimoine commun. Ils ont donc sollicité l’UNESCO pour les assister dans la réaffirmation de leur identité culturelle et renforcer cette aspiration commune visant à achever l’unité africaine. Une partie de leur effort a consisté à combattre une certaine vision selon laquelle le manque de sources écrites rendrait difficile une étude sérieuse voire la production d’une histoire africaine. Une remise en cause de la lecture conventionnelle de l’histoire a été nécessaire afin de fournir une image plus exacte du continent africain, de sa diversité culturelle et de son apport dans le progrès général de l’humanité. Ainsi, lors de sa 16e session (1964), la Conférence générale de l’UNESCO a invité le Directeur de l’institution à promouvoir l’élaboration d’une Histoire générale de l’Afrique. C’est dans ce cadre que l’« Histoire générale de l’Afrique » a été préparée, rédigée et publiée en huit volumes avec une édition principale en anglais, français et arabe. Des publications supplémentaires ont été traduites en chinois, portugais, russe, allemand, italien, espagnol et japonais. De même, douze études et documents traitant de questions et de thèmes particuliers, ont été publiés dans le cadre de ce travail ainsi qu’une version abrégée de l’édition principale en anglais, en français et dans trois langues africaines (kiswahili, hausa et peul). Cette prodigieuse entreprise a représenté trente-cinq années de coopération entre trois cent cinquante spécialistes de l’Afrique et du monde entier et impliqué les meilleurs experts africains tels Cheikh Anta Diop, Joseph Ki-Zerbo, Théophile Obenga, Ali Mazrui, Gamal Mokhtar, Bethwell Allan Ogot, etc.
La préoccupation principale de la phase 1 a été de fournir une perspective culturelle pertinente basée sur une approche