l'optimisme panglossien de Candide
La question : Dans Candide de Voltaire, l’opinion de Candide face à l’optimisme panglossien se transforme de manière graduelle. Démontrez le bien-fondé de cette affirmation en évoquant des situations précises de ce conte et en citant des réflexions prononcées par Candide lui-même. Pangloss, le « métaphysico-théologo-cosmolonigologicien (p. 28) », illustre philosophe du château, inculque à Candide que tout homme est bon et n’a pas d’arrière-pensées, que tout va bien, et que tout doit se passer de la façon dont il en est parce que tout a un motif. « [ ] tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. (p. 28) » Cette théorie, que nous appellerons « l’optimisme panglossien », est rudement mise à l’épreuve du début à la fin de ce conte philosophique de Voltaire. Les malheurs, les uns plus horribles que les autres, s’enchaînent tout au long du récit. Candide ainsi que tous les autres personnages sont accablés de tragédies et de déveines qu’on ne peut imaginer avant de les avoir lus. C’est par le biais d’un voyage fantastique, dans des lieux plus divers et souvent plus étranges les uns que les autres que notre Candide voit sa vision du monde, son « optimisme panglossien », se métamorphoser, tel un fruit qui vieilli mal. C’est de cet aspect principal dont il est question dans ce court exposé ou je démontrai que Candide, victime de l’obscurantisme de son époque, transcende au-delà de ses convictions panglossiennes, et ce, au fur et à mesure de son périple lors duquel le voile de son ignorance et des faux enseignements de Pangloss se désagrège.
Tout d’abord, il est nécessaire de mentionner que les convictions optimistes de Candide ont tout de même tenue la route pendant un bon moment. Bien qu’il eut payé fort cher un baiser de Cunégonde se faisant expulser du plus beau des châteaux, qu’il eut souffert les atrocités de la guerre entre les Bulgares et les Abares, qu’il ait perdu son bienfaiteur,