L'évolution de la ville d'Oran
1° partie : le règne de l’administration militaire (1831 à 1847)
Version 2 du 02 novembre 2007
Pour aider à la compréhension du texte ci-dessous, nous conseillons la consultation du jeu de cartes urbaines qui l’illustre et qui est disponible aux repères 904 à 908.
1) Description de la ville à notre arrivée
Lorsque les Français pénétrèrent à Oran le 4 janvier 1831, la « sinistre cité des Maures et des Turcs » comme l’appelait un chroniqueur de ce temps, n'était plus qu'un amas de ruines notamment dans les quartiers de la Marine et de la Blança en partie détruits par le tremblement de terre de 1790. Seules les ouvrages militaires espagnols, les forts, les murailles, les magasins et souterrains faits de pierre avaient résisté aux secousses telluriques. (3)
Depuis cette catastrophe, les fortifications, les édifices publics, les aqueducs, les fontaines, la voirie, avaient été entièrement négligés par les Turcs et se trouvaient dans le plus déplorable état. Ces derniers avaient, après 1792, démoli ce qui restait des maisons espagnoles pour les remplacer par des constructions en pisé, selon l’usage mauresque (2 et 3)
L'oued er Rahi, le ruisseau des moulins appelé aussi ruisseau de Ras el Aïn, coulait à ciel ouvert au bas des pentes de l'ancienne ville, partageant le site le long de ses 2 rives, avant d’aller se jeter dans la mer. On distinguait 3 quartiers à Oran.
11) Sur la rive gauche de l’oued, la Blança et la Marine
Dominant le ravin de Ras el Aïn, le quartier de la Blanca, l'ancienne ville espagnole, était entourée de l’enceinte primitive de la
Casbah, sur la terrasse surélevée qui domine l’oued. Le quartier de la Marine était quant à lui, situé extra muros, aux pieds e la
Blança, et groupait tout les bâtiments et magasins militaires. (2)
Au bas de la Casbah, dans le ravin lui-même, se trouvait la porte dite de Bab el Billel du nom d'une source voisine, dont nous ferons la porte de Tlemcen