L’adhésion de la Pologne à l’Union Européenne
Toutefois, les plus inquiets sont certainement les petits agriculteurs polonais, qui trouvent dans l’agriculture un palliatif au chômage. Avec une part importante de la production laitière d’auto-subsistance, la restructuration de l’agriculture polonaise risque de mettre à mal ce « système D ». Parallèlement à ces micro-exploitations, la Pologne compte des exploitations professionnelles (dans le nord et l’est de la Pologne), qui sont plus à même d’accroître leur compétitivité. Dès lors, en raison des avantages comparatifs de la Pologne (coûts de la main d’œuvre, de la matière première et du foncier moins élevés, abondance des terres), les agriculteurs français doivent-t-il redouter une concurrence polonaise à venir ? Cela semble peu probable car ces exploitations professionnelles sont finalement peu nombreuses et les micro-exploitations auront plutôt tendance à disparaître qu’à se moderniser. Aussi, le système des quotas laitiers, normalement effectif jusqu’en 2015, limite la production laitière des 25 membres et donc les quantités de lait exporté. En revanche, après 2015, les appréhensions semblent davantage justifiées car les PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) risquent de faire pression pour supprimer les quotas.
Quant aux industriels laitiers, malgré quelques inquiétudes, cet élargissement est davantage source