L’aspect financier du bail
Introduction
Traiter le bail signifie impérativement évoquer les moyens et les modalités de son financement. Le loyer est généralement la principale obligation à la charge du locataire par excellence. Cela ne veut surtout pas faire croire que l’aspect financier du bail se limite au loyer, bien au contraire. Le fait d’évoquer les différentes mesures à caractère pécuniaire, exige l’examen de l’ensemble des dispositions légales, mais aussi les aménagements conventionnels à proportion financière.
Un contrat de bail ou un contrat de location est le contrat de louage par lequel l'une des parties (appelée bailleur) s'engage, moyennant un prix (le loyer) que l'autre partie (appelée preneur) s'oblige à payer, à procurer à celle-ci, pendant un certain temps, la jouissance d'une chose mobilière ou immobilière (Art. 627 du DOC).
Le montant du loyer d'origine est librement fixé par les parties[1], en tenant compte du jeu de l'offre et de la demande. Cette liberté est liée par l’imposition des limitations pendant la fixation dudit montant ; par conséquent, ce montant qui peut faire l’objet d’un renouvellement, doit correspondre à une valeur locative équitable.
Dans la pratique, c'est le bailleur qui fixe le loyer. Ce loyer peut être plus élevé que la valeur locative des lieux, eu égard au fait que le bailleur estime que l'immeuble ou l'emplacement contribue à l'image de marque du locataire. Il s’avère judicieux de préciser, que le loyer dépendra des obligations aussi bien du propriétaire que du locataire. Le montant sera plus élevé en cas de clause de non concurrence ou sera moindre si le locataire assume toutes les charges et réparations.
Il est fréquent que le propriétaire demande des loyers d'avance. Qui s'imputent sur les dernières échéances du bail. Mais le propriétaire peut les demander à titre de dépôt de garantie, notamment pour s'assurer que le locataire remplira ses obligations. Dans ce cas, la somme versée au début du bail