L’efficacité de la politique budgétaire
« Si l’Etat est fort, il nous écrase ; s’il est faible nous périssons » ; ce constat de Paul Valery illustre la crainte que suscite l’intervention de l’Etat, à travers les politiques économiques, dans les esprits.
D’après Adam Smith (1723-1790) le père fondateur de la doctrine du « laisser faire, laisser passer » et de la main invisible, le meilleur mode d’organisation du marché est le marché concurrentiel car il permet non seulement la bonne poursuite de l’intérêt privé mais également celle de l’intérêt général.
Cette idée sera contestée vers le 19ème siècle par K. Marx et les socialistes et vers le début du 20ème siècle à cause de la montée en puissance des pays communistes et la survenue de grandes crises économiques.
C’est ainsi qu’en étant dans l’atmosphère de la Grande dépression avec la présence de millions de chômeurs que John Maynard Keynes, après avoir étudié la thèse des classiques, élabore sa théorie qui est tout à fait le contraire de ses maitres. En effet, Keynes a eu l’idée des politiques économiques qui se définissent comme étant l’intervention des pouvoirs publics pour réaliser des résultats concrets concernant l’activité économique.
Les politiques économiques peuvent être conjoncturelles ou structurelles ; elles ont pour objectif de stabiliser l’activité économique en respectant les grands équilibres tels que le taux de croissance du PIB le plus élevé possible, le plein emploi, la stabilité des prix et un équilibre des échanges extérieurs.
Les politiques économiques conjoncturelles sont composées de politiques budgétaire et monétaire.
Et c’est la politique conjoncturelle budgétaire qui est au cœur de notre analyse. Par définition la politique budgétaire conjoncturelle fait allusion à l’intervention des pouvoirs publics dans l’économie afin de varier les soldes des dépenses et des recettes de l’Etat pour stimuler la croissance économique.
Une politique