L’emprunt linguistique à l’arabe dans le parler des jeunes issus de l’immigration magrébine
L’emprunt linguistique à l’arabe dans le parler des jeunes issus de l’immigration magrébine
Introduction
« Pendant des années, je me suis refusé à parler de la sociolinguistique, car ce terme implique qu’il pourrait exister une théorie ou une pratique linguistique fructueuse qui ne serait pas sociale » William Labov
Certes la langue établit une relation dynamique avec la société. D’où la nécessité pour notre perspective de recherche en sociolinguistique, de nous situer sur un continuum entre un regard sociolinguistique de la langue d’une part et un regard linguistique de la société d’autre part.
C’est au moins ce que nous avons appris en construisant ce travail. D’ailleurs, le caractère dynamique du phénomène sociolinguistique a été projeté sur le fil conducteur de nos lectures.
Concrètement, nous voudrions situer sociologiquement le phénomène de l’emprunt linguistique à l’arabe en français à l’époque moderne puisqu’il est une des caractéristiques du parler des jeunes issus de l’immigration. Ce thème a impliqué une navigation transversale de toute une série de notions en sociolinguistique. Ces notions ne sont que des facteurs d’ordre social à priori, mais aussi historiques, politiques et économiques.
Vu la diversité et la multitude des sources et des références dans lesquelles nous avons puisé, nous avons choisi de constituer un texte par une série de notions théoriques plutôt que de juxtaposer les résumés de quelques documents ayant traité le même thème selon l’optique unique de leurs auteurs.
S’il est vrai que nous voudrions aborder une multitude de notions que nous jugeons pertinentes quant à notre sujet, nous avons préféré situer notre problématique au sein de la question de l’urbanisation. Ce qui pourrait expliquer les nombreuses allusions à Jean-Louis Calvet dont le livre Les voies de la ville est représentatif du courant de la sl urbaine.
Notre recherche essayera de retracer la réponse que la sl