L’enfant noir de camara laye
Ce livre est un roman autobiographique qui retrace l’enfance de l’auteur dans sa Guinée natale.
Au 1er chapitre, Camara Laye nous montre, à travers ses yeux d’enfant de cinq ans, la concession formée par la case de son père où était la forge, celle de sa mère qui était aussi la sienne et l’oranger planté au milieu de l’ensemble.
L’enfant découvre la signification du serpent, l’animal redoutable qu’il faut tuer et le serpent noir de qui son père reçoit le génie.
Ce serpent, totem du clan des forgerons, visite son père régulièrement pour le conseiller, l’informer et l’instruire de tout. L’enfant se demande alors s’il conversera lui-même un jour, comme son père, avec le serpent où s’il ira à l’école.
Il aurait aimé, comme son père, poser sa main sur le serpent pour écouter son frémissement mais il décida de poursuivre ses études tant il était sûr que le serpent n’aurait rien à lui confier jamais.
Au 2ième Chapitre, le narrateur décrit comment son père travaillait l’or dans son atelier.
Lorsque le fils voyait une femme accompagnée d’un griot franchir la porte de l’atelier, il savait qu’elle apportait un peu d’or qu’elle avait recueilli dans les rivières des placers de Siguri pour que le père le transforme en bijou.
Le travail de griot consistait à convaincre l’orfèvre d’exécuter le travail sur-le-champ. Pour cela il chantait ses louanges et celles de tous ces ancêtres, à la façon des troubadours du Moyen-Âge, jusqu’à ce que le bijoutier, empli d’orgueil, accède à fabriquer le bijou immédiatement.
L’enfant, comme les apprentis, amis et voisins, ne voulait rien perdre du spectacle presque magique de la transformation de l’or en bijou. Le père, seul capable de mener à bien ce travail car il possédait le secret des incantations, prévenu par le serpent noir de cette tâche qu’il aurait à accomplir et respectueux des coutumes, s’était soumis au