L’héroïsme est-il encore, selon vous, de notre temps ?
Si l’on confronte le héros de notre époque au héros antique, la différence est grande. En effet, on constate que l’héroïsme peut prendre des formes surprenantes. Dès notre plus jeune âge, on nous projette un idéal d’héros, le plus souvent armé de supers pouvoirs. C’est l’incarnation du héros fantastique. On le retrouve dans les livres, les bandes dessinées et le cinéma. Ces héros tels que Superman ou Spiderman sont les incarnations de l’image du sauveteur de l’humanité. Indubitablement, on est dans un univers héroïque qui n’est pas concevable de notre temps voire de notre «dimension ». Par ailleurs, aujourd’hui, l’héroïsme peut avoir une approche néfaste, ce n’est plus l’incarnation d’acte pur mais l’incarnation de la violence. Nous pouvons l’illustrer par les terroristes revendiqués « héros », marqués par le fanatisme religieux. Ce modèle d’héroïsme n’est pas conciliable avec l’humanisme. Plusieurs exemples nous le démontrent comme les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ou comme les conflits communautaristes qui se passent actuellement dans le monde arabe.
Contrairement à ce qu’on a pu lire ci-dessus, le héros peut avoir une autre dimension, c’est celle de l’inspiration de part son altruisme, l’espoir et l’envie de faire bouger les choses qu’il insuffle au peuple. Le Général de Gaulle, lors de l’appel du 18 juin 1940 sur la BBC, par ces propos comme « L’espérance doit-elle disparaître ?« , « la défaite est-elle définitive ? Non !« incite à la lutte contre l’oppresseur, à