L’inclusion démocratique : pauvreté, exclusion et inégalités sociales
Texte Sugiyama, Natasha Borges et Wendy Hunter. 2013. « Whither Clientelism? Good
Governance and Brazil’s Bolsa Familia Program »,Comparative Politics 46(1) : 4362.
Département de science Politique
Université de Montreal
L’économie de l’Amérique latine a profondément changé depuis de nombreuses décennies.
Déja, après trente terribles années de gouvernance à droite, l’amérique latine bascule dans une gouvernance de gauche. La croissance dans cette région du monde au cours des années 60 et 70 était en général fondée sur une conception fermée et autocentrée du développement économique. A l’abri de barrières douanières élevées, les entreprises, souvent propriété de l'Etat, engageaient des investissements à l'efficacité douteuse. Ces économies reposaient surtout, pour leurs financements externes, sur les exportations de matières premières. La forte inflation fut le résultat d’une faible compétitivité et constituait un moyen facile, mais plus efficace de financer à court terme des déficits budgétaires. En effet, au début des années 80, survint le resserrement de la politique monétaire américaine, la récession économique, la hausse des taux d’intérêts réels et la baisse des cours des matières premières. Il en résulta l’explosion de la crise de la dette extérieure en Amérique latine dans les années 1982 1983 et dans de nombreux pays de l'hémisphère Occidental, on prit conscience de la nécessité de prendre des mesures d’ajustement économique visant à la réduction de cette dette extérieure et autrement dit, dans un monde qui commençait à se globaliser, les pays prirent conscience de la nécessité d’entreprendre des réformes tendant à stabiliser le cadre macroéconomique et à