L’inflation scolaire, les désillusions de la méritocratie
Cependant la massification engendre la dévalorisation des diplômes. Le phénomène est renforcé par un décalage important entre la formation des jeunes et les compétences requises pour l’occuper. Malgré l’évolution des technologies, les emplois n’ont pas vu les qualifications requises pour les occuper augmenter dans les mêmes proportions que les diplômes des personnes qui postulent.
Avec un tel phénomène, notre société produit de la frustration. Nos sociétés démocratiques se sont en effet construites sur cet idéal méritocratique et d’égalité des chances. La croyance forte était que l’augmentation du niveau des études conduisait à une amélioration de la position sociale par rapport à celle de ses parents. C’est ce que l’on résume souvent par l’image de l’« ascenseur social ». Mais cet ascenseur social ne fonctionne plus. Non seulement parce qu’il ne garantit plus la mobilité sociale du fait que les diplômes sont le reflet des inégalités sociales de départ mais aussi parce qu’à diplôme égal, c’est l’origine sociale qui permet l’accès aux meilleurs postes.
De ce fait nous pouvons nous demander en quoi la méritocratie est-elle devenue obsolète ?
I- Le jeu de l’offre et la demande
1- L’offre
Nous pouvons observer un phénomène d’inflation des diplômes, ou d’inflation scolaire en effet