L’insertion et les personnes placées sous mains de justice
« La sortie de prison, quelle que soit la durée de la peine purgée, est un moment difficile à vivre. La personne libérée sans préparation ni accompagnement risque de se retrouver à nouveau dans un environnement familial ou social néfaste, voire criminogène, ou bien au contraire dans un isolement total, alors qu’elle aurait besoin de soutien pour se réadapter à la vie libre. Tout ceci peut l’amener à la récidive.» *1.
Aujourd’hui l’insertion des détenus après incarcération est une préoccupation des politiques sociales.
En effet, la loi du 22 juin 1987 assigne deux missions à l’administration pénitentiaire : « participer à l’exécution des décisions et sentences pénales et au maintien de la sécurité publique » et « favoriser la réinsertion sociale des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire ». Cependant, certaines difficultés persistent, notamment la récidive après l’incarcération. Effectivement, 52% des sortants de prison (tous crimes et délits confondus) commettent une nouvelle infraction dans les cinq ans après leur sortie de prison.
Il nous parait important de définir certains mots, notamment la réinsertion, qui est le fait de réintégrer une personne dans un groupe (sociale, professionnel, familial...) et la récidive qui est le fait de commettre de nouveau la même faute, le même délit, le même crime *2.
Il semblerait que des dispositifs de réinsertion soient mis en place pour chercher à aider au retour à l’emploi et à la socialisation des détenus, et ainsi de prévenir les risques de récidives.
Nous étudierons dans une première partie les dispositifs du Service Pénitentiaire d’Insertion et Probation (SPIP) travaillant au sein et en dehors des prisons et dans une seconde partie nous traiterons de deux associations qui exercent un partenariat avec les administrations pénitentiaires en vue de l’insertion des personnes placées sous main de justice.
I.Le dispositif du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation