L’histoire de la démocratie prend ses racines dans la Grèce antique au Ve siècle avant Jésus-Christ; établie à Athènes, la démocratie impliquait le pouvoir (kratos) du peuple (demos) – et donc s’opposait à l’autocratie (le pouvoir absolu d’un individu). Pour que le peuple cohabite en accord, il faut qu’il s’adhère aux certains règles du comportement ou certains systèmes des valeurs – néanmoins il faut que la société soit tolérante (acceptante) de sa propre diversité individuelle pour protéger les principes démocratiques. Cette tolérance est un concept abstrait qui exige qu’on permette l’existence des choses – comportements, opinions, manières d’expression – opposées aux nôtres, sans qu’on les gêne. Mais si la démocratie implique toujours la règle de la majorité, est-ce qu’on peut parler d’une tolérance démocratique absolue ? Est-ce que le fonctionnement d’une société « standardisée » par la démocratie exige une mesure de l’intolérance de ce qui ne contribue pas à cette « standardisation » ? Nous devrons nous demander dans un premier temps si l’intolérance est un aspecte inhérent d’une règle démocratique et comment la démocratie retient en ce cas sa définition comme « la règle du peuple ». Dans un deuxième temps, nous parlerons du fait que la démocratie est aussi propagée par l’intolérance. Enfin, nous verrons que les deux sont en fait liées par leurs propres définitions.
Le gouvernement démocratique réfléchît les tendances et préférences politiques de sa nation : le but d’une élection ou d’un referendum la création des lois représentatifs de cette nation. L’action de voter pour ou contre quelque chose est déjà un indice de l’intolérance, puisqu’elle nécessite l’intention de ne pas accepter la deuxième option et d’essayer de la rejeter. Le résultat d’un tel vote est puis intégré à la politique active du pays, ce qui rend une décision – par opposition à une autre – dominante et, en effet, absolue, puisqu’il est impossible de créer une politique cohérente en