Dans toute société, le mensonge est considéré comme "l’ennemi"de la vérité. Ce qui nous amène à penser que le mensonge ne peut en aucune manière contenir des éléments vrais, irréfutables mais uniquement des éléments faux, sans fondements. Pour l’opinion commune, le mensonge ne peut dévoiler une vérité. Cependant le fait d’omettre la vérité n’est-elle pas révélatrice d’une certaine vérité, celle précisément du menteur ? Le mensonge possède-t-il la capacité de dissimuler toutes les vérités ? Pour être crédible, le mensonge ne doit-il pas paraître basé sur des preuves ? Ne taisons-nous pas, enfin, certaines vérités gênantes pour en dévoiler d’autres plus avantageuses ? Il s’agit, ici, de déterminer si nous devons percevoir le mensonge comme un énoncé dénué de toute vérité, fondé exclusivement sur le faux ou bien si nous ne devons pas nous servir de notre raison pour pouvoir déceler une part de vérité dans le mensonge et distinguer ainsi le vrai du faux. La remise en question de ce qui nous est transmis dans le mensonge nous permet d’augmenter notre capacité à juger et à distinguer la part de vrai dans ce qui se présente comme faux. En reconnaissant ce qui est recevable, nous sommes amenés à élargir notre propre connaissance de la vérité. Nous pouvons dire, tout d’abord, que dans toute communauté le mensonge est défini comme une assertion dans le but de déformer la vérité. Le fait de mentir consiste à avancer comme vraie une chose que l’on sait fausse. Il y a là, une tromperie intentionnelle. On peut utiliser différents raisonnements fallacieux afin de faire passer le faux pour vrai (ou inversement). Il arrive, en effet, que l’on puisse avancer comme irréfutable quelque chose que l’on sait foncièrement faux. Ne serait-ce que pour se valoriser socialement. On peut, par exemple, se vanter d’actions que l’on n’a pas commises. Pour paraître, on peut faire croire aux gens que tels ou tels actes ont eu lieu. Ou pire