o « Levez-vous vite, orages désirés »
Commentaire composé
François-René de Chateaubriand est l’auteur du roman autobiographique intitulé René. Rédigé en 1802 en Angleterre, suivant l’exil des aristocrates sous la Révolution de 1789, l’œuvre reflète le style littéraire intimiste de l’époque, dominé par l’individualisme. Ces courants feront alors naître le romantisme en France. L’extrait « Levez-vous vite, orages désirés » nous permettra de démontrer la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature environnante ainsi que son désir d’échapper au mal dont il est atteint. Nous verrons le déséquilibre affectif du héros et le reflet de sa souffrance dans la nature qui, finalement l’amènera à un combat entre son désir de vivre et de mourir.
En premier lieu, on constate que le héros est en constant combat entre le désir de vivre ou de mourir. René est d’abord confus envers ses états d’âmes, comme le démontre les types de phrases utilisés. Par exemple, la phrase interrogative « Comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j’éprouvais dans mes promenades? » accentue la confusion du héros, incapable de traduire ses émotions.
De plus, l’antithèse « Le chant naturel de l’homme est triste lors même qu’il exprime le bonheur » (l. 9) présente la dualité de ses émotions. Cette instabilité émotive reflète les sentiments contradictoires du héros ce qui crée une incertitude face à ses désirs.
En deuxième lieu, René est déchiré entre sa tête et son cœur. En effet, la métaphore « Homme la saison de ta migration n’est pas encore venue : attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues que ton cœur demande » souligne que son cœur veux mourir, mais la raison l’emporte. Aussi, le procédé d’écriture de coordination « Tantôt j’aurais voulu être un de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des fantômes; tantôt j’enviais jusqu’au sort du pâtre que je voyais réchauffer ses mains à