Récit d’invention

“ Il vous est arrivé d’être convaincu par un discours, un livre, un incident qui vous a fait voir les choses autrement. Vous raconterez dans quelles circonstances et vous expliquerez pour quelles raisons vous avez changé d’avis“ Nous étions en 1846, j’avais 42 ans, je m'appelais Winston, Winston Cameron juge impitoyable de la cour suprême du Royaume uni, jugeant d’une poigne de fer les audiences de sombres criminels inculpés par la Couronne. Ma réputation n’était pas à refaire, pionnier et apologue de la peine de mort j’étais crains dans toutes les salles de justice pour ma fermeté et la sévérité de mes jugements. La fermeté et la sévérité étaient pour moi les deux solutions au crime, je partais du principe que l’homme peut s’accorder le droit d’ôter la vie à quelqu’un qui aurait lui même ôter la vie d’autrui.
C’était mes convictions, convictions que je défendais hardiment et que j’appliquais dès lors que les conditions étaient réunies pour. J’étais à la tête d’un groupe de magistrats extrémistes dans leurs opinions, tout comme je l’étais. Autant vous dire que nous ne naviguions pas en paix avec nos autres collègues plus cléments que nous. Néanmoins, cet avis si déterminé qui était le mien disparu un soir de l’été 1846, le 15 Août 1846, il faisait doux et nous étions samedi, soir de sortie pour la jeunesse londonienne. J’avais un fils, James, James Cameron qui avait 20 ans et qui faisait ses études de droits pour prendre ma relève dans la magistrature. Ce soir là, James était sortie faire la cour à de jeunes demoiselles. Il passa la majeure partie de la soirée dans un salon en charmante compagnie, en tout cas, c’est ce que l’on m’a dit. Il n’avait fait garde à qui il courtisait, et il s'avéra qu’elle était la fiancée d’un autre homme présent