Quelques années plutôt, je voyais une psychologue, pour essayer d'aller mieux et d'avancer. Un vendredi de décembre, j'allais la voir pour lui parler comme tout les vendredis. Et comme tout les vendredis, je ne parlais pas, à par pour dire, oui, non ou peut-être. Je ne voulais pas parler de ce qui n'allais pas, je détestais ça, et ça m'horrifiais. J'étais dans l'espace adolescent, et je ne connaissais que celui là, en plus d'un autre bâtiment pour voir ma psychiatre. Quelques minutes passèrent quand ma psychologue, me dit d'un ton très triste, et de peur, oui car ce jour là, j'étais effondrée, une de mes amies avait tentée de se suicider. Elle me dit donc, ces quelques mots, que même moi je peine aujourd'hui à réaliser : Je pense qu'il serait bien que tu ailles à la C.A.S.A, un hôpital pour adolescent. Je n'arrivais pas à en croire et je fondis en larmes, si c'était bien pour moi, je devais y aller, me dis-je. Alors, j'ai accepté, je devais aller mieux, je devais être forte. Ce que je ne savais pas, c'est que j'allais être enfermer, avec des personnes suicidaires, mal dans leurs peau, délinquants... Pas le droit au portable, pas de visite de nos familles à part à telle ou telle heure. Je me sentais affreusement seule, surtout les soirs à 22 heure, quand on devait rester dans notre chambre, qu'on soit fatiguer ou pas, donc je me couchais et fermer les yeux, en essayant d'oublier toute la tristesse, pendant le temps d'une nuit, de rêver, de m'évader encore un peu. Alors je m'évadais donc. Dans cet élan, je me voyais en train de courir dans les prairies, joyeuse, je me retournais et voyais mes parents main dans la main, tout les deux heureux, comme je ne les avais jamais vue aussi heureux, je respirais la douce odeur d'une fleur qui sentait la liberté, car ici j'étais libre, de mes faits et gestes. Je vagabondais dans la prairie, et alla vers un ruisseau. Quelques poissons y étaient encore vivants, nageant contre le courant, j'enlevais mes chaussures et mes