R et D
A partir du début des années 80, le nombre d’entreprises cherchant à développer une capacité technologique internationale a eu tendance à fortement croître (Roberts, 1995). Cette aspiration ne concerne pas uniquement les grandes entreprises américaines, mais également un volume de plus en plus important de firmes européennes et un nombre croissant de groupes japonais ou asiatiques. Cependant, ce phénomène de l’internationalisation de la Recherche-Développement (R&D) des entreprises semble avoir été négligé par les chercheurs en gestion (Cheng & Bolon, 1993). Aujourd'hui, les entreprises se trouvent face à une accélération et à une mondialisation de la concurrence. L'activité de R&D, élément essentiel de la pérennité d'une entreprise, n'échappe pas à ce phénomène (Gerybadze & Reger, 1999). Bien que ce champ de recherche soit relativement nouveau, une forte dichotomie apparaît entre les auteurs ayant analysé le phénomène de l’internationalisation de la R&D (Brechje, 1999). Certains, en raison de la spécificité de l’activité de R&D, avancent que celle-ci reste centralisée dans le pays d’origine de la maison-mère alors que d’autres tentent de démontrer l’importante croissance de l’internationalisation de la R&D. De fait, cette évolution étant très récente, ce n'est que depuis le début des années 1990 que les auteurs académiques et les managers se sont intéressés aux stratégies spécifiques liées à l'internationalisation de la R&D.
L’objectif de cette recherche est ainsi d'identifier les critères de localisation internationale des activités de R&D, c'est-à-dire de connaître les motivations des entreprises quant à leur choix en matière de stratégies internationales en R&D. Dans la prochaine section nous allons réaliser une revue de la littérature devant nous permettre d'identifier les principales variables de localisation internationale des activités de R&D. Les sections suivantes présenteront notre méthodologie et les données utilisées, les résultats