Extrait du corrigé : La progression dramatique développe des traits contenus dans le début du conte, dans un souci de cohérence. - Le refus du "trivial" et de "l'extravagant" tempère le refus du "rêve" : un conte doit pouvoir être vraisemblable et non onirique, sans tomber dans la trivialité. Ce "juste milieu" est atteint par exemple lors de la rencontre de Candide avec le nègre : les malheurs arrivés au nègre sont soulignés dans la perspective d'une dénonciation de l'esclavage, qui permet à la description d'échapper à la cruauté triviale. II. Les contradictions de l'écrivain : invraisemblance et extravagance dans Candide - Le conte Candide est très riche en invraisemblances : le héros tue le frère de Cunégonde, lequel ressuscite miraculeusement et le retrouve par hasard à l'autre bout du monde; il va en Eldorado, pays imaginaire et à forte valeur onirique, dans lequel toutes les valeurs de notre monde sont inversées. La déchéance de Cunégonde est si radicale qu'elle paraît elle aussi invraisemblable. - La trivialité est souvent convoquée sur un mode comique par l'auteur pour s'assurer de l'adhésion du lecteur : par exemple l'anecdote racontée par la vieille qui suit Cunégonde, et qui perd une fesse dans ses mésaventures. Ou le détail des diamants cachés dans l'utérus des deux femmes. Ou encore, la généalogie de la syphilis attrapée par l'un des protagonistes, qui suppose des rapports sexuels entre un prêtre et une prostituée. Cette trivialité fait partie intégrante du conte, en ce qu'elle en donne le côté divertissant et permet de transmettre parallèlement et de manière codée un message philosophique et