Y-a-t il encore des intellectuels en france ?
Nous remarquerons en premier lieu une définition principalement fondée sur des appartenances à des catégories socioprofessionnelles. On définit alors une personne comme intellectuelle en ne se référant qu’à sa formation, ses connaissances, ou sa place dans la hiérarchie des groupes sociaux. Evidement, cette définition ne s’applique pas qu’aux hommes de lettres, aux artistes ou aux scientifiques. Elle est beaucoup plus extensive on peut alors citer un moine du moyen âge comme étant un intellectuel de son temps. C’est justement cet aspect trop large du terme que nous ne retiendrons pas dans la définition de « l’intellectuel ». Nous observerons aussi une deuxième signification du terme qui tend déjà vers le concept que nous cherchons à mettre en lumière.
Celle-ci hisse l’intellectuel au rang de personne ayant une intervention sur le terrain politique et spirituel des populations, ne le réduisant plus à une simple appartenance sociale.
Il aura alors une action sur le terrain qui se devra d’être d’emblée manifeste. Il ne sera pas l’homme qui pense (« il ne le sera plus », selon certain polémistes), mais celui qui arrive à communiquer et à faire entendre une pensée: « Les idées mènent le monde, leur force d’entraînement est liée à l’intensité de la conviction et à la qualité de ceux qui l’expriment » a pu dire Pascal Ory.
Une vision restrictive se cacherait alors derrière cette définition, décrivant alors « l’intellectuel comme l’incarnation de l’esprit critique, l’empêcheur de penser en rond, face à tous les conformismes, et donc par suite obligatoirement face à l’ordre établi » selon Jean Paul Sartre.
Notre définition se rapproche étroitement de celle-ci, à quelques nuances près. Notre « intellectuel » sera donc un