Échanges mondiaux et inégalités
Les échanges de marchandises ont certes explosés depuis 1970 mais leur cartographie laisse entrevoir des disparités considérables à travers le monde. Les membres de la Triade (UE, EU, Japon), sont reliés entre eux par des flux intenses. Ils représentent 14 % seulement des habitants de la planète mais 80 % des échanges mondiaux (plus de 5000 milliards de dollars en l’an 2000), et au total, les ¾ du PIB, c'est-à-dire de la richesse mondiale.
Sans contrainte de frontière et profitant des nouvelles technologies de communication, les flux informels sont aussi très révélateurs des inégalités dans le monde. Les centres d’impulsion de la Triade fixent les prix dans les grandes bourses mondiales comme celle de New York (Wall Street), Chicago, Tokyo ou
Londres. C’est ainsi que les grandes entreprises agroalimentaires comme Nestlé sont parvenues à fixer un cours du café si faible qu’il a plongé 25 millions de personnes dans « l’extrême pauvreté » à travers le monde. Les capitaux et l’information circulent essentiellement entre pays riches et provoquent une fracture numérique qui alimente une fracture sociale déjà grande.
Les flux de personnes et les échanges liés à la main-d’oeuvre reflètent encore les inégalités du monde. Les pays du « Sud » à l’IDH faible, fournissent 75 % des émigrants, la plupart pour tenter de trouver un emploi et des conditions de vie meilleures. Inversement, ce sont parfois les grandes entreprises occidentales qui déménagent vers les pays du Sud pour trouver de la main-d’oeuvre moins cher.
Les firmes multinationales (FMN) internationalisent leur processus de production et procèdent ainsi à des délocalisations. A l’image de Renault au Maroc qui réalise 20 à 25%